Résumé :
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Cette recherche poursuit l'objectif d'évaluer quantitativement les influences de la socialisation familiale, par rapport aux autres facteurs, au regard de la délinquance des mineurs. Elle compare le poids de la variable famille par rapport à d'autres éléments pouvant contribuer à la délinquance sur la base de données françaises et d'un échantillon représentatif de jeunes de 13 à 19 ans (exploitation des enquêtes dites de "délinquance autodéclarée" de 1999, 2003 et 2004). Un des aspects inédits de cette recherche est d'explorer les liens entre famille et délinquance sur l'ensemble de la hiérarchie sociale. L'enquête montre ainsi qu'il n'y a pas de lien direct entre la structure familiale et la propension à la délinquance des enfants. La structure familiale n'offre un terrain favorable à la délinquance que dans la mesure où elle est caractérisée par d'autre variables, telles que l'environnement et l'habitat, le parcours scolaire, l'insertion du jeune dans un groupe de pairs délinquants, le manque de ressources. C'est l'environnement, plus que la famille, qui explique le mieux la propension à la délinquance des jeunes.
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