Titre : | Changer de lieux sans changer dadresse |
Auteurs : | Barbara ALLEN, Auteur ; Hervé DURET, Auteur |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | Marne-la-Vallée : CSTB - Centre scientifique et technique du bâtiment, 2011 |
Format : | 9 p. |
Langues: | Français |
Thèmes : |
Réseau Politique de la Ville Urbanisme > Projet urbain > Renouvellement urbain |
Note de contenu : |
Cet article vise à présenter de premiers enseignements de lévaluation dun certain nombre de projets de rénovation urbaine en ce qui concerne lévolution du rapport à lhabitat des ménages résidant dans les quartiers concernés et lévolution de leur « fonctionnement social urbain ». Cette évaluation repose sur deux séries denquêtes auprès des habitants dont les résultats ont été mis en perspective avec une analyse socio-urbaine de la transformation des quartiers concernés : des enquêtes par entretiens semi-directifs effectuées en 2005 auprès des habitants des quartiers de Sevran Beaudottes et de Stains Moulin Neuf dont les projets de rénovation urbaine étaient très avancés; des enquêtes par entretiens téléphoniques réalisées en 2011 à Grenoble, Orly et Trappes dans le cadre de lévaluation de la qualité urbaine de 10 projets de rénovation urbaine. Elle sappuie également sur la compréhension des processus qui tendent à se développer dans ces quartiers constituée à partir de nombreuses enquêtes réalisées dans de grands ensemble emblématiques (la Plaine du Lys à Dammarie Les Lys, les Tarterêts et Montconseil à Corbeil Essonne, Pays de France à Reims, la Reynerie au Mirail à Toulouse, etc.) mais aussi dans dautres contextes. Ces analyses sont fondées sur une problématique selon laquelle le rapport des habitants au lieu où ils résident résulte de la rencontre entre des personnes ayant certaines caractéristiques (économiques, sociales et culturelles), à un moment donné de leur histoire, avec des lieux investis de représentations et dun imaginaire particuliers, offrant des ressources (urbaines, sociales, liées à lenvironnements dans lesquels ils sont inscrits) plus ou moins favorables. Une partie des habitants de ces quartiers, déjà fragilisés par leur situation socioéconomique, le sont ils davantage encore par leur habitat ? Peuvent-ils fabriquer pour eux-mêmes un sens de leur situation personnelle et collective qui constitue une ressource dans leur vie quotidienne ? Pour quil en soit ainsi, lhabitat doit, à minima, contribuer au déploiement dun sentiment dintimité protectrice1, préserver linscription dans une perspective temporelle et spatiale qui permette aux individus de se sentir situés par rapport à un passé et ouvert à un devenir, un devenir qui fasse sens pour eux. Autrement dit, peuvent-ils « habiter » ou au moins sinscrire dans un processus tendant vers cette aspiration propre à tout un chacun et si bien explicitée par T. Pacquot « Habiter cest être parmi les choses, donner au monde son sens et en partager la teneur avec autrui, constituant ainsi lêtre-ensemble, qui est conjointement un être-avec et un être-parmi»2 . Toutefois, habiter cest aussi investir un lieu comme une « demeure » possible, « qui ne devient telle quaprès le mouvement dattention et damitié de lhabitant envers lui-même. Mouvement à partir duquel lhabitant peut agir sur le monde, adoucir ses rugosités, le compartimenter par lhabitude en mondes familiers, répandre sur lui une douceur qui est lessence de lhabitabilité du monde et de lappropriation de la demeure »3 . Nous procéderons en deux temps : nous résumerons les principaux résultats qui ressortent de ces deux enquêtes ; nous discuterons certains dentre eux en nous fondant sur la compréhension que nous avons pu acquérir des dynamiques à loeuvre dans ces quartiers. ... |
Date de création : | 07/11/2013 |
Date de modification : | 07/11/2013 |
En ligne : | http://www.cstb.fr/ |
Exemplaires
Localisation | Section | Support | Cote | Code-barres | Disponibilité |
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aucun exemplaire |
Documents numériques (1)
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