Résumé :
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En novembre 2003, les économistes Jean-Paul Fitoussi, Éloi Laurent et Joël Maurice publiaient un rapport du Conseil d'analyse économique (CAE), intitulé Ségrégation urbaine et intégration sociale1. Ils analysent l'écart croissant entre les communes riches et les Zones urbaines sensibles (Zus). Ces dernières divergent « de manière catastrophique » sous l'effet de 25 ans de chômage de masse. Elles cumulent les inégalités et les handicaps, non seulement dans l'accès à l'emploi, mais aussi l'accès à l'éducation et la formation, au logement, et par les difficultés d'intégration de populations immigrées qui y sont surreprésentées. Les auteurs ont pu dire à cette occasion l'urgence de contrecarrer ce mouvement de paupérisation et de désintégration de certains territoires, qui porte en lui-même le risque d'« une dislocation de la cité ». L'éducation et la formation sont abordées dans leur rapport, comme « l'un des relais puissants de la perpétuation des inégalités sociales dans les Zus durablement marquées par le chômage de masse ». Prenant appui sur des travaux de sociologues, les auteurs dressent un état des lieux sans appel. Retour sur quelques éléments clés de ce rapport.
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