Résumé :
|
L’expertise des usagers, le vécu des habitants et les aspirations des citoyens peuvent-ils devenir l’alpha et l’oméga des projets urbains ? Il est trop tôt pour s’en assurer. Mais le besoin est là, son expression prend de l’ampleur, les pratiques s’en trouvent modifiées. Les changements de vocabulaire en témoignent. Les mots commençant par le préfixe co- ont le vent en poupe. On parle désormais de co-production de la ville, du quartier, de l’immeuble et même des politiques publiques. On évoque la co-élaboration, dans la relation pouvoirs publics-citoyens comme entre citoyens eux-mêmes. La co-création, co-fabrication ou co-invention sont à l’ordre du jour. D’autres mots sont passés dans la langue de tous les jours, de co-voiturage à co-working, et l’on sait que même l’économie peut être co-llaborative. Derrière se cachent bien sûr des transitions de fond : numérique, écologique et sociétale. Même les relations entre la métropole de Lyon et sa voisine et ancienne rivale stéphanoise, inscrites dans le cadre d’un Pôle métropolitain, sont placées désormais sous le signe de la « coo-pétition », néologisme réconciliant la compétition et la coopération.
|