Titre : | L'école et la rue : fabriques de délinquance ; recherches comparatives en France et au Brésil |
Auteurs : | Benjamin MOIGNARD, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : PUF - Presses universitaires de France, 2008 |
Collection : | Partage du savoir |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-056507-9 |
Format : | 216 p / couv. ill. en coul. |
Note générale : |
La recherche menée par Benjamin Moignard, exposée dans cet ouvrage, présente des intérêts multiples, tant pour les chercheurs que pour les professionnels de terrain (enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux). Un cadre théorique et méthodologique complexe Le premier intérêt est celui de la démarche théorique et méthodologique menée en sociologie, démarche interactionniste et relationnelle, qui pense les conduites déviantes ou délinquantes des adolescents non comme des caractéristiques ou des attributs personnels ou collectifs, mais comme des productions sociales, dans lesquelles il y a moins opposition qu’interpénétration de systèmes de valeurs et de normes. Le « délinquant » ou le « déviant » ne peut plus dès lors être considéré comme étranger à la société dans laquelle il vit et à son système de normes et de valeurs. Cette approche permet de ne pas réduire les conduites aux actes et de tenter d’en saisir le sens, voire les ambivalences, pour les principaux concernés. Il s’agit aussi de dépasser les différents niveaux de constructions sociales -macro- et microsociologique- pour tenter d’appréhender les relations de l’école à son environnement comme une construction sociale dynamique liée aux interactions entre contextes locaux, perspectives des acteurs et orientations sociales globales. |
Index. décimale : | J.2 (PREVENTION, DELINQUANCE ET VIOLENCE) |
Thèmes : |
Réseau Politique de la Ville Prévention de la délinquance - Justice - Sécurité > Délinquance > Délinquance juvénile ; Prévention de la délinquance - Justice - Sécurité > Délinquance ; Prévention de la délinquance - Justice - Sécurité > Délinquance > Violence > Violence scolaire |
Résumé : |
L'école ne fait pas que subir la pression de son environnement : elle participe aussi de manière insidieuse à la construction de la délinquance juvénile. Benjamin Moignard a pu l'observer en France, dans un quartier de la périphérie parisienne, où il a suivi et interrogé, des mois durant, des adolescents membres de plusieurs bandes locales, dans la rue et dans leur collège. Il a pu l'observer aussi au Brésil, où il a travaillé avec un gang d'adolescents appartenant à une faction locale de trafiquants de drogue d'une ... Lire la suite importante favela de la ville de Rio de Janeiro, en les accompagnant, là aussi, dans l'école et dans la rue. A travers une passionnante enquête de terrain, évitant tout sensationnalisme ou misérabilisme, l'auteur dépeint les modalités de construction des pratiques sociales des adolescents dans ces deux espaces. La comparaison internationale est ici l'occasion de taire de l'altérité un opérateur de connaissance, en interrogeant les liens d'évidence entre difficultés socio-économiques et violence à l'école, activité délinquante et scolarisation, déviance et adhésion aux normes dominantes. Une ouverture précieuse pour les acteurs de l'école et des quartiers. |
Note de contenu : |
L’ouvrage de Benjamin Moignard, docteur en sciences de l’éducation, s’appuie sur un travail de terrain mené dans deux collèges : celui d’un quartier populaire de la périphérie parisienne et celui d’une favela de Rio de Janeiro, au Brésil. Un objectif comparatif affiché : il s’agit d’interroger l’évidence du lien entre difficultés socioéconomiques et violence scolaire. Les quartiers pauvres du Brésil sont exposés au trafic de drogue et à la misère. Le niveau de violence dans l’environnement proche de l’école est bien plus intense que celui des quartiers populaires français. Pourtant, signale B. Moignard, si 24,6 % des élèves interrogés en France disent avoir subi des coups au collège, ils ne sont que 4,8 % au Brésil. À signaler également : la perception de la violence chez les élèves brésiliens de 12 à 16 ans est nettement moins forte que chez leurs homologues français : 31,1 % des élèves français interrogés estiment la violence très présente dans leur établissement scolaire, contre 12,4 % des élèves brésiliens. L’école française fabriquerait-elle en partie les phénomènes qu’elle redoute ? Voilà la question que B. Moignard se sent en droit de poser au vu de ces résultats. Selon lui, la « politique de ségrégation interne aux établissements français » aboutit au regroupement solidaire des élèves en difficultés, regroupement propice à la délinquance. Et au Brésil ? Malgré un environnement très violent, l’école brésilienne reste ouverte et largement tournée vers l’extérieur, explique B. Moignard. Que conclure au final de cet exercice comparatif ? Il est évidemment périlleux de donner une portée générale aux résultats de l’observation de deux cas. Mais l’ouvrage a le mérite d’interroger le stéréotype de l’école « assiégée » de l’extérieur. Le livre a reçu le prix « Monde de la recherche universitaire ». Un cadre théorique et méthodologique complexe Une hypothèse de travail également complexe Accès aux savoirs, échec scolaire et structuration des bandes En conclusion : revenir à une école émancipatrice et démocratique |
Date de création : | 18/02/2010 |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote | Code-barres | Disponibilité | FONDS PPV | Dossier | Localisation pour Labo Cités |
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Ressources & Territoires. Occitanie | PPV J. JUSTICE - PRÉVENTION – SÉCURITÉ | OUVRAGE | J.2 MOI | GEN125846 | Disponible | FONDS BLEU |