Résumé :
|
« Comment penser ensemble la situation des primo-migrants et des enfants d'immigrés, que ce soit dans l'enceinte familiale aussi bien que dans l'espace public - en tenant compte des modifications observées pendant les cinquante dernières années ? Les changements qu'ont vécus les premiers et les seconds découlent certes des conditions socio-économiques et des dynamiques urbaines, mais aussi des relations entretenues des uns avec les autres ainsi que du lien avec le pays d'origine des parents (qui s'est progressivement transformé). C'est en inscrivant les processus de recomposition dans l'histoire des familles et des espaces urbains que les transformations multiples au sein des couples, des fratries, des relations parents-enfants, etc. prennent tout leur sens. Ces recompositions culturelles tendent aussi à restructurer le débat public par suite des engagements des uns et des autres dans l'espace public - de sorte qu'il est devenu patent que ces problèmes ne se limitent pas aux seuls migrants : ils concernent la société en son ensemble, comme l'attestent les débats toujours renaissants sur l'immigration et les banlieues. »
|