Résumé :
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Les statistiques présentées dans ce rapport font référence, pour les plus récentes, à l'année 2008 et certaines d'entre elles s'étendent aux quartiers non zones urbaines sensibles (Zus) de la politique de la ville identifiés lors de l'élaboration des contrats urbains de cohésion sociale (Cucs) établis en 2007. Ce rapport constate des écarts persistants entre les quartiers des zones urbaines sensibles et le reste de leurs agglomérations. Si le taux de chômage en ZUS s'établit en 2008 à 16,9% (contre 17,2% en 2003), cette baisse du nombre de chômeurs doit être relativisée par le fait que le chômage continue de frapper plus durement les populations des ZUS, et notamment les jeunes hommes de 15 à 24 ans (41,7% de chômage). L'écart entre les taux de chômage des ZUS et leurs unités urbaines se situe toujours en 2008 à 9,2 points. Bien que le revenu médian des ménages ait progressé dans les deux-tiers des ZUS, le revenu fiscal annuel moyen par ménage en ZUS reste très inférieur à celui des ménages des unités urbaines les abritant (63%). En matière de pauvreté, un tiers des personnes vivant en ZUS se situaient en 2007 en dessous du "seuil de pauvreté à 60%". Cette proportion est près de trois fois plus élevée en ZUS que sur le reste du territoire (12%) et l'écart s'est creusé depuis 2006. Cette pauvreté touche particulièrement les jeunes (40% des moins de 24 ans) et les écarts sont plus marqués pour les moins de 18 ans puisque près d'un mineur sur deux résidant en ZUS vit en dessous du seuil de pauvreté (44.3%) contre 15.4% dans le reste du territoire. En matière de réussite scolaire, si les évolutions sont, sur l'ensemble du territoire, contrastées selon les filières, on observe pour l'ensemble une réduction des écarts des quartiers Zus à la moyenne nationale. Les efforts portés sur la rénovation urbaine commencent à porter leurs fruits (en engagements, fin 2008, les reconstructions s'élèvent à 117 000, les réhabilitations à 270 000 et les démolitions à 123000 logements.). En matière de délinquance, l'observatoire constate une diminution de 13% de la délinquance de proximité entre 2005 et 2008 et la réduction du sentiment d'insécurité en ZUS.
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